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Mont Ricateau

    Élément incontournable du paysage de la ville d’Alès, le terril Ricateau (du nom d’un ingénieur et ancien directeur des Houillères, mort en 1955) témoigne du passé industriel et minier de la ville. Un terril (aussi appelé crassier)  est formé par l’accumulation des « déchets » de la mine. Ces déchets sont en réalité ce que l’on appelle des stériles. Il s’agit des matériaux restant après l’extraction des minerais exploités lors d’une exploitation minière. Cela signifie que le crassier est constitué de roches qui ont été triées et dont la teneur en charbon n’était pas suffisante pour être exploitées et commercialisées.

    Le terril de Ricateau a été formé entre 1945 et 1965 lors de la mécanisation du tri des minerais, ce qui signifie que sa tenue ne charbon est relativement faible. Avant, les minerais était triés à la main. Les terrils formés après un tri manuel avaient donc une teneur en charbon beaucoup plus importante que les terrils formés après un tri mécanique. Le risque étant qu’un terril peut entrer en combustion interne, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses (explosion, glissement de terrain...). Cependant, cela n’a pas empêché le terril Ricateau d’entrer en combustion interne en même temps que le terril de Rochebelle (trois fois plus petit et beaucoup plus ancien que le terril de Ricateau) en 2004 (terril qui a dû être découpé afin d’en éviter l’explosion). Cette combustion interne, toujours en cours aujourd’hui, explique pourquoi la végétation ne parvient pas à s’installer sur le terril et explique également la couleur rouge du terril. La température interne du terril en combustion peut atteindre les 900°C, ce qui entraine une coloration des schistes présents dans le terril et les rend rouges alors que leur couleur naturel est noir.

    Le fait que le terril soit actuellement toujours en combustion pose de nombreux problèmes. Tout d’abord cela pose un problème de stabilité. En effet, la combustion interne du terril empêche l’établissement de végétaux et tue les plantes qui étaient présentes. Hors, ces plantes participent à la stabilité du terril et leur disparition peuvent entraîner le glissement de la structure. La température interne du terril étant très élevée, celle-ci entraine également la formation de certains éléments chimiques qui peuvent s’avérer dangereux.

    Le terril Ricateau est donc un témoin fort du passé minier d’Alès mais ce n’est pas un simple vestige du passé que l’on peut ignorer. C’est un élément encore actif du paysage alésien qu’il convient de surveiller. C’est également un lieu dangereux qu’il faut aborder avec précaution. Il est donc formellement interdit d’escalader ce terril encore en combustion.

 

 

Terril 1
Terril 2
Terril 3
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