
Fort Vauban
Le fort Vauban, l’un des derniers bâtiments historiques de la ville d’Alès ayant survécu à la réurbanisation de la ville durant les années 60 est un lieu particulièrement chargé d’Histoire.
Histoire du Fort :
Tout commence au XIIème siècle. Sur la butte de la Roque, emplacement de l’actuel fort Vauban, deux châteaux furent construits par les seigneurs d’Alès Raymond Pelet et Bernard d’Anduze. Cependant, après de nombreuses guerres de religion, les deux châteaux seront ruinés et démolis. Ils seront plus tard reconstruits. En 1686, après la révocation de l’édit de Nantes (1598), la construction d’un fort à Alès est décidée afin de pouvoir intervenir rapidement contre les insurrections des protestants (révolte des camisards). C’est donc François Ferry qui est chargé de l’exécution des travaux. En effet contrairement à ce que laisse penser son nom, le fort n’a pas été construit par Vauban lui-même mais par un de ses ingénieurs. Les anciens châteaux des seigneurs d’Alès sont rasés à l’exception de la porte du XIIIème siècle qui fut intégrée à la courtine. La construction fut extrêmement rapide puisqu’en 1688, une garnison y est installée et le fort pouvait déjà servir de prison pour les protestants.
Le fort reste pleinement en activité jusqu’à la Révolution. En 1810, une partie du fort est remis à la ville d’Alès. Il s’agit uniquement des casernes, les prisons restant quant à elles propriétés de l’état. Il faut attendre le 26 décembre 1812, pour que la ville d’Alès retrouve l’entière propriété du fort.
En 1880, le fort obtient de nouvelles fonctions. Un gymnase est construit au-dessous du fort et est utilisé par les écoles communales et par la garnison. Plus tard, une bibliothèque sera installée. Cependant, la cohabitation entre la prison et les espaces culturels est très difficile. D’un point de vue administratif notamment car la prison est gérée par le département tandis que le reste du fort appartient à la ville. On voit alors apparaitre des sociétés de chant et de danse qui pratique leurs activités sous les fenêtres des détenus. La réforme judiciaire vient supprimer temporairement la prison d’Alès entre 1926 et 1930. Mais dès sa réouverture en 1930, les problèmes resurgissent. Malgré des tentatives de séparation des bâtiments, les problèmes ont persisté jusqu’en 1990 date de la fermeture de la prison.
Aujourd’hui le fort n’est plus utilisé. On peut néanmoins le visiter. Des visites guidées sont organisées toute l’année par l’office du tourisme d’Alès.
Source : Archives Municipales d'Alès
Notre avis :
Un lieu chargé d’histoire malheureusement en très mauvais état. Il n’en reste pas moins un des symboles de la ville d’Alès et les jardins que l’on retrouve au pied du fort valent le détour.


